Communiqué de Presse
Bruxelles, 11 octobre 2018
Le 12 octobre, les Conseil Justice et Affaires Intérieurs discutera de la nouvelle proposition de réforme de Frontex, l’agence européenne des garde-côtes et garde-frontières, deux ans après la dernière révision du mandat en 2016. Peu importe les critiques relatives aux violations des droits inhérentes à ses activités: l’agence est en passe d’acquérir des compétences exécutives ainsi qu’un rôle accru pour expulser depuis les Etats membres et depuis les Etats non européens.
Le collectif Frontexit réitère ses très fortes préoccupations quant à cette énième réforme et appelle le Etats membres et les parlementaires européens à refuser cette course législative symbole d’une obsession du contrôle des frontières au détriment des droits des personnes migrantes.
Tout le monde a droit à la justice. Nous voulons que la Commission garantisse des moyens et des règles plus efficaces pour défendre toutes les victimes de crimes et d’exploitation par le travail à travers l’Europe ainsi que toutes les personnes qui voient leurs droits fondamentaux violés à nos frontières.
Depuis fin 2016 l’Italie – soutenue par l’Union européenne (UE) – a initié une double stratégie pour mettre un terme aux arrivées de migrant.e. s par la Méditerranée centrale : criminaliser les secours citoyens, et faire à nouveau de la Libye le gendarme de l’Europe. Ces deux dimensions se sont accentuées au cours de l’été 2017 avec l’imposition d’un « code de conduite » aux ONG et la mise sous séquestre des bateaux des organisations récalcitrantes. Dans le même temps, des navires militaires italiens étaient déployés dans les eaux territoriales de la Libye, qui déclarait unilatéralement sa zone de recherche et de sauvetage (SAR) interdite aux navires étrangers non autorisés, singulièrement ceux des ONG.