A la frontière gréco-turque, l'agence européenne de surveillance des frontières extérieures, Frontex, participe à un dispositif qui empêche les réfugiés de bénéficier de la protection internationale. Le dernier rapport de la campagne FRONTEXIT, « Frontex entre Grèce et Turquie : la frontière du déni » souligne les conséquences dramatiques de l’intensification de la surveillance à cette frontière (« push back », non accès à la demande d’asile, violences physiques et verbales, etc.) ainsi que le défaut de responsabilité de l’agence.
Conférence de presse-FRONTEXIT
Vendredi 23 mai à 9h30 au Résidence Palace (Rue de la Loi, 155 à 1040 Bruxelles)
A la veille des élections européennes, les membres de la campagne Frontexit vous convient à leur conférence de presse pour présenter le bilan de leurs travaux après un an de recherche sur Frontex ainsi que le rapport « Frontex entre Grèce et Turquie : La frontière du déni ». En dépit des modifications cosmétiques du mandat de l’agence et de la mise en place d’une stratégie de communication professionnelle, ses activités restent incompatibles avec le respect des droits fondamentaux.
Rapports et témoignages à l’appui, les membres de la campagne attirent l’attention sur :
Dotée d’un budget de 89 millions d’euros in 2014, Frontex n’a cessé d’acquérir de nouveaux pouvoirs sans garantie satisfaisante de respect des droits fondamentaux, en particulier depuis la révision de son mandat en 2011 et l’adoption du nouveau règlement sur les interceptions maritimes en 2014. L’agence a également la responsabilité d’administrer Eurosur, le vaste système européen de surveillance des frontières. Ces nouvelles prérogatives s'ajoutent à l'activité de surveillance, d'interception et de retours forcés qu'elle exerçait déjà.
En mars 2013, 21 associations, chercheurs et militants de la société civile d’Afrique et d’Europe ont lancé la campagne FRONTEXIT. Leurs analyses corroborent les préoccupations relevées par le Rapporteur des Nations Unies sur les droits humains des migrants, la Médiatrice européenne et le Conseil de l’Europe concernant la responsabilité de Frontex dans la violation des droits des migrants.
Frontex travaille à la mise en œuvre et au développement d’une politique européenne de gestion des frontières au moyen d’équipements et des technologies quasi militaires. Chaque année, des milliers de personnes sont traitées comme des « ennemis ». Qu’ils soient enfermés, repoussés, ou perdent la vie, ils sont les victimes d’une stratégie fondée sur des objectifs sécuritaires et non les droits humains.
Déroulé de la conférence de presse
09h30 -Accueil
10h-10h50 - Présentation du bilan Frontexit d'un an de campagne par Caroline Intrand de la Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers-CIRE/Migreurop et Anna Sibley de la Fédération des associations de solidarité avec les travailleur-euse-s Immigré-e-s-FASTI/Migreurop +débat avec la salle ;
10h50 -11h30-Présentation du rapport « Frontex, entre Grèce et Turquie, la frontière du déni » parAnita Kynsilehto du Réseau Euro-Méditéranéen des Droits de l’Homme-REMDH) +débat avec la salle
Ce 16 avril 2014, le Parlement européen est amené à voter un règlement sur la surveillance maritime par l’agence européenne de coopération pour les frontières extérieures (Frontex). Mais il n’y a pas de quoi se réjouir, car « surveiller » n’est pas « veiller sur ». L’agence Frontex n’est en effet pas mandatée pour sauver des vies mais pour intercepter des migrants.